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Assistante d’équipe de recherche : un métier qui ne manque pas de rythme !

Portrait d'Annie Simon, AER (assistante d'équipe de recherche)

Il y a comme une musique de fond qui se fait entendre derrière les équipes d’Inria : c’est celle jouée par les assistantes et assistants d’équipes de recherche, telle Annie Simon au Centre Inria de l’Université Grenoble Alpes. Ce métier, propre à l’institut, assure l’interface entre les scientifiques et l’administration d’Inria et de ses partenaires… pour que les chercheurs ne perdent pas le tempo !

En quoi consiste votre métier d’assistante d’équipe de recherche (AER) ?

Les AER sont les couteaux suisses d’Inria ! Nous sommes chargés de faire l’interface entre les équipes de recherche et l’administration d’Inria et de nos partenaires institutionnels. En fait, nous sommes les référents des équipes pour toutes leurs questions administratives. Élaboration et suivi du budget, organisation de missions, recrutement de personnels, achat de matériel, aide à l’organisation de manifestations scientifiques… nous devons avoir réponse à toutes leurs questions ou savoir quels interlocuteurs pourront les aider, chez Inria ou ailleurs.

Nous apportons même une aide importante aux collègues étrangers de nos équipes sur les questions pratiques et administratives en dehors du travail (logement, aides financières, titre de séjour…). Nous sommes là finalement pour accompagner les scientifiques au quotidien. Et nous sommes en mesure d’apporter aussi une aide aux services support d’Inria puisque nous connaissons parfaitement nos équipes.

De plus, votre poste présente une particularité parmi les AER du Centre Inria de l’Université Grenoble Alpes…

Oui, car je suis hébergée sur le campus de cette université, là où se trouvent les trois équipes-projets auxquelles j’appartiens : Datamove, Polaris et Airsea. J’ai toujours travaillé en proximité avec mes équipes !

Mon employeur reste bien entendu Inria, j’ai un fort sentiment d’appartenance à l’institut et il y a d’ailleurs une très bonne collaboration et un grand soutien entre les AER à Grenoble. Mais de par cette particularité, je me sens aussi partie prenante de l’écosystème universitaire.

Les AER ont donc également un rôle à jouer auprès des partenaires d’Inria ?

Bien sûr ! Inria collabore depuis longtemps avec les universités et nos équipes sont composées de membres rémunérés par Inria, mais aussi de membres rattachés à l’université ou au CNRS. Et les stagiaires que nous accueillons sont notre vivier de doctorants ou d’ingénieurs. Pour accompagner tous ces personnels, nous devons comprendre et interagir avec les services de nos partenaires.

La politique de site nous implique aussi directement : les laboratoires de l’université, souvent des unités mixtes de recherche du CNRS, sont au cœur de celle-ci. Or cette imbrication entre université, laboratoires, équipes-projets et chercheurs Inria est complexe. Grâce à notre vision globale, tant sur la vie de nos équipes que sur le paysage universitaire, nous facilitons les échanges dans un sens comme dans l’autre et nous contribuons au renforcement des liens entre l’institut et ses partenaires.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce métier ?

Je suis arrivée chez Inria en tant qu’AER en 2007, après avoir travaillé 20 ans à la faculté de droit de l’université Lyon 3. J’avais été séduite par le dynamisme qui se dégageait de l’institut et par l’idée d’exercer mon métier dans le domaine des sciences numériques, encore jeune à l’époque. C’était l’occasion pour moi de découvrir un monde en pleine mutation… et je n’ai pas été déçue !

Grâce à notre vision globale, tant sur la vie de nos équipes que sur le paysage universitaire, nous facilitons les échanges dans un sens comme dans l’autre et nous contribuons au renforcement des liens entre l’institut et ses partenaires.

Et qu’est-ce qui vous plaît dans le poste d’AER au quotidien ?

De nombreuses choses ! D’abord, la variété des tâches bien sûr. Mais j’apprécie aussi la chance d’être au cœur des équipes et de pouvoir côtoyer des personnes venant du monde entier. Nos discussions avec elles sont intéressantes et ouvrent des fenêtres sur d’autres cultures. Et puis, même si c’est très technique, très pointu, j’ai plaisir à écouter leurs présentations scientifiques tant ces personnes sont passionnées par leur discipline et à les voir travailler les unes avec les autres.

Enfin, surtout, j’ai le sentiment d’être utile : je contribue chaque jour, modestement, à la formation des futurs citoyens de France et du monde, je les aide à poursuivre leur carrière de chercheur ou d’enseignant-chercheur. D’ailleurs, nous sommes considérés comme un soutien aux équipes et non pas un service support et pour moi, cette nuance a son importance. Le monde de la recherche en France est une « jungle » et l’AER sert de GPS : à une nouvelle personne qui arrive dans cet amas de strates et de complexité, nous fournissons l’itinéraire pour atteindre son but. Le problème cependant est que tout se complexifie tellement que jouer ce rôle devient de plus en plus délicat. Nous travaillons en interaction avec tous les services de l’institut et des laboratoires et nous sommes concernés par toutes les évolutions de process et d’outils ! Nous faisons preuve d’une grande adaptabilité, mais notre métier perd parfois de son sens face à tous les changements subis.

Le poste d’AER existe-t-il dans d’autres organismes de recherche ?

Non, c’est une spécificité d’Inria. Dans d’autres organismes, le poste qui s’y apparente est celui de gestionnaire administratif et financier. Son travail est tout aussi important, mais les AER sont vraiment intégrés à l’équipe, participent aux réunions, aux séminaires, apportent un soutien quotidien et des conseils… Nous sommes de véritables collaborateurs.  Et c’est ce que les équipes apprécient et ne souhaitent pas voir disparaître. Nous sommes là pour mettre de l’huile dans les rouages, au sein des équipes, d’Inria et de l’écosystème.

Si l’AER était un instrument de musique, lequel serait-il ?

Nous sommes les percussions d’une batucada, le groupe de musique brésilien ! Ce sont les instruments sur lesquels les musiciens viennent s’appuyer quand ils sont perdus et qu’il faut redonner de la cohérence… C’est un peu de cette façon-là aussi que les chercheurs comptent sur nous !

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